De la révolution de l'AFDL (Alliance des Forces Démocratique pour la Libération du Congo) à la mutinerie du M23 (Mouvement du 23 mars), en passant par le RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) et le CNDP (Congrès National pour la Défense du Peuple), il est enfin établi que le tireur des ficelles n'est autre que le Rwanda, ou mieux, le général Paul Kagame. Il a fallu que six millions de Congolais perdent la vie pour que ce secret de Polichinelle soit enfin "revélé" à la face du monde par la Communauté internationale et quelques puissances occidentales dont les Etats Unies d'Amérique qui viennent de rappeler le Général à l'ordre afin de cesser d'alimenter des conflits chez son voisin, la RDC, par milices interposées.

En effet, la MONUSCO, en dénonçant officiellement que le Rwanda appuyait le M23, a signé la fin de l'aventure dont se livrait à coeur joie le Rwanda et ses financiers depuis 1996, sous le prétexte fallacieux de droit de poursuite des personnes ayant participé au génocide rwandais de 1994. Chapeau bas à la MONUSCO. L'on est en droit de se demander si ce génocide avait été perpétré par les Congolais car, en fait, ce sont ces derniers qui sont la cible de toutes les expéditions macabres menées en RDC par les ennemis de ce peuple pacifique.

Les soi-disant génocidaires ne sont guère inquiétés, toutes les opérations militaires n'étant menées que contre les FARDC (Forces Armées de la RDC) et les civils congolais, et ce, depuis 1996! Si l'on est capable de mettre en déroute une armée républicaine comme les FARDC, tout observateur désintéressé se demande comment depuis plus de 15 ans, l'on a pas su maitriser ces fameux génocidaires qui errent depuis longtemps dans les forêts de l'Est congolais et dont les effectifs ne dépassent pas 6000 combattants aujourd'hui, selon une estimation de l'ONU. C'est de la poudre aux yeux!

Le Président Barrack Obama vient également de franchir le premier pas, même si cela a pris du temps pour qu'on en arrive là. Le coup de fil de la Maison Blanche du mardi 18 décembre 2012 calmera sûrement les ardeurs bellicistes du Général rwandais contre la RDC. En effet, le Président Américain a adjoint Kagame de cesser immédiatement tout soutien à la rébellion du M23. Ne dit-on pas que "quelque soit la longueur de la nuit, le jour finit par poindre".

Les Congolais savent maintenant qu'ils ne sont plus seuls dans le combat qu'ils mènent depuis longtemps contre ceux qui se sont érigés sans raison en ennemis de la RDC et qui ont commis de graves crimes contre l'humanité, dont celui de génocide. Ils ne demandent qu'une chose: qu'il soit mis fin à ces crimes et que leurs auteurs soient punis, maintenant que leur "cerveau" est identifié en la personne de Paul Kagame.

Le jour est sûrement en train de poindre en RDC, mais avant que la nuit ne retombe, il est impérieux que le loup soit bouté hors de l'étable afin que les brebis puissent passer une nuit paisible. Et ça, il n'y a que le peuple congolais réuni, hommes, femmes et enfants, qui ne peut le réaliser.

Faisons nôtres ces paroles de l'Illustre Thomas Sankara qui, du haut de la tribune des Nations Unies, le 4 Octobre 1984, disait: "... l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir"; avant de terminer par ces mots: "La Patrie ou la mort, nous vaincrons".

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